Archive for ‘Présentation de notre démarche’

septembre 24th, 2011

Que nous apporte l’intégration du socle dans nos pratiques?

Épisode 1 : Le socle, un outil pédagogique

Pour que le temps passé à évaluer les élèves et à renseigner les livrets ne soit pas du temps perdu, il est important de voir le socle autrement que comme une contrainte absurde.

Il peut être un outil pédagogique pertinent, dans l’analyse des lacunes des élèves et dans la mise en place de parcours de remédiation personnalisés (au sein même de la classe).

Il est donc important de pouvoir faire une utilisation pédagogique des données recueillies par les logiciels de validation.

Concrètement, cela signifie faire des groupes de compétences selon des besoins ciblés.

L’analyse du palier 2 pour les élèves entrant en 6ème cette année, nous a permis de mettre en place, pour une quinzaine d’élèves, dès la deuxième semaine de la rentrée, des ateliers de remédiation ciblés sur les compétences non acquises. Le travail des professeurs des écoles a donc été utile et utilisé, et nous a permis de gagner beaucoup de temps dans la mise en place de réponses appropriées aux besoins d’élèves que nous ne connaissions pas.

Le socle nous encourage à questionner nos pratiques d ‘évaluation et à engager, au sein de l’équipe, une réflexion sur la pertinence des notes scolaires, sur l’apport de l’évaluation par compétence dans la connaissance des profils d’apprenants des élèves. Il nous contraint à n’évaluer que ce qu’on a enseigné, et à pratiquer une évaluation formative qui aide l’élève à se construire tout au long de l’année

Les compétences transversales donnent une lisibilité aux élèves dans les enseignements que nous dispensons. L’utilisation, dans une discipline, de compétences construites et acquises dans une autre discipline, doit être signalée aux élèves, et faire l’objet d’une discussion pédagogique. Nous pensons que cette métacognition interdisciplinaire aidera les élèves à devenir autonomes dans leurs apprentissages.

Pour nous, enseignants, le socle induit obligatoirement la mise en place d’une transversalité et d’une interdisciplinarité.

- Transversalité pour les items transversaux: construire ensemble les attitudes nécessaires pour rendre les élèves autonomes et impliqués dans leurs apprentissages. Contrer les lacunes transversales par des apprentissages transversaux. Décloisonner

- Interdisciplinarité pour construire le transfert de compétences et relier les apprentissages

Le cloisonnement casse cette reliance. Il faut la rétablir et apprendre aux élèves à mobiliser ces ressources

L’interdisciplinarité peut être restreinte (à l’intérieur du pôle scientifique, par exemple, concernant l’utilisation des outils mathématiques dans les autres disciplines scientifiques. Ou dans le pôle humaniste, pour tous les items relevant de l’histoire des arts et de la construction d’une culture humaniste et de ses échos)

Cette interdisciplinarité peut aussi être élargie et rapprocher des disciplines plus lointaines dans leurs contenus d’apprentissage. L’objectif est alors d’aider les élèves à mobiliser des ressources diverses dans des situations complexes.

juillet 20th, 2011

L’entrée en 6ème: analyse des paliers 2 du LPC

Nous avons repéré, à la fin de l’année scolaire, une quinzaine d’élèves n’ayant pas acquis une ou plusieurs compétences du palier 2 du LCP  (Il s’agit le plus souvent de la maîtrise de la langue (C1) , des outils mathématiques (C3) ou de la compétence 7 d’autonomie et d’initiative)

Nous avons ensuite réparti ces élèves en groupes de besoins:

Pour la compétence 1 de maîtrise de  langue, nous avons repéré des besoins de remédiation pour la lecture, l’étude du vocabulaire, de la grammaire et de l’orthographe. Certains élèves devront être soutenus au niveau de la graphie des lettres ou sur la compréhension de consignes

En ce qui concerne les outils mathématiques, nous avons repéré des besoins de remédiation en calcul et calcul mental, sur les règles de conversions, en géométrie et pour tout ce qui concerne les mesures

D’un point de vue transversal, certains élèves seront soutenus sur leurs stratégies d’apprentissage et de mémorisation, sur la construction d’une démarche scientifique et technologique d’investigation, ainsi que sur le développement de leur persévérance et de leur capacité d’attention et d’écoute.

Chacun de ces élèves de 6ème bénéficiera donc, dès la rentrée, d’un programme personnalisé de remédiation, construit selon les items non-acquis du palier 2 de son LCP. Les élèves seront répartis dans des ateliers, à raison d’une heure ou deux par semaine, selon leurs besoins, pendant 6 semaines. La dernière semaine de la période servira à réévaluer l’acquisition des acquis du palier 2.

Un seul élève pose le problème de l’ensemble du socle non-acquis. Pour cet élève, une liste d’items, indispensables à la construction des différents savoirs a été sélectionnée. C’est sur ces items jugés prédictifs que les efforts seront ciblés, pour cet élève. Il faudra également travailler les processus intellectuels qui sont à la base de la construction des compétences, et développer avec lui, si possible, une métacognition qui lui permette de se construire des méthodes d’apprentissage.

C’est la réévalution des acquis, à la fin de la première période, qui servira d’indicateur, quant à l’efficacité de ce programme personnalisé de remédiation.

Ces différents parcours de remédiation ont pu être mis en place grâce à la précision des indications reportées dans les livrets de compétences, par les enseignants du premier degré.

mars 21st, 2010

Le rôle des référents du projet

Nous pensons que la mise en place du socle ne peut se faire si certains acteurs de la vie de l’établissement (enseignants, personnels de la vie scolaire, personnels de direction) ne prennent en charge des « missions », c’est-à-dire certains temps forts de la vie d’un établissement, qu’il faut repenser dans une perspective d’évaluation des compétences du socle commun. Ces référents sont chargés d’impulser une dynamique pédagogique au sein de l’équipe, de l’orienter en accord avec le chef d’établissement, à la soutenir. Ils ont pour rôle de proposer les modifications qui s’imposent dans les pratiques au reste de l’équipe, de recueillir et de synthétiser les idées qu’on lui proposera.

mars 6th, 2010

Pourquoi un socle commun?

Au collège, pour qu’un élève apprenne, il faut aussi et surtout le mettre au travail à travers des activités qui vont donner du sens à son apprentissage grâce en autre à une approche par compétences, en construisant des ponts indispensables entre les programmes disciplinaires et en donnant une lisibilité dans la continuité pédagogique de l’école au  lycée.

Forces et faiblesses du système éducatif
Elitiste et inégalitaire : il produit à la fois les meilleurs et les moins bons élèves des pays développés
(« Que vaut l’enseignement en France ? Forestier, Emin et Thélot, 2007)

novembre 17th, 2009

Travailler avec le socle commun

Travailler avec le socle commun

Nous avons été tout de suite assez sensibilisés au levier que pouvait être le socle commun parce que nous avions en charge, dans notre établissement, les élèves en grande difficulté qui relevaient d’une convention Démission Impossible et avec lesquels nous préparions le CFG. Nous manquions, avec ces élèves, de ligne directrice pour adapter notre pédagogie, et le Socle Commun, et notamment le travail par compétences qu’il implique, nous ont semblé intéressants.
Nous avons, dès 2008, créé un livret de compétences pour ces élèves, à partir des grilles Eduscol disponibles.
Comme cette démarche était complétement marginalisée dans l’établissement, elle n’a pas fonctionné. Cela nous a fait prendre conscience que les changements de pratiques induites par le socle devaient l’être en équipe, avec l’ensemble des partenaires éducatifs de l’établissement.
C’est ce que nous présentons en formation: un travail par compétences et un travail en équipe interdisciplinaire.