La stratégie de validation

Chaque établissement doit de doter d’une stratégie de validation.

C’est le chef d’établissement, avec le conseil pédagogique ou l’aide des référents, qui peut définir et proposer cette stratégie.

Dans un premier temps de mise en place du socle commun, elle doit être simple et réalisable, tout en respectant les spécificités et les apports des nouvelles pratiques qui en découlent.

Pour définir cette stratégie, il faut garder à l’esprit qu’une compétence ne peut être considérée comme acquise que si l’élève est capable de la remobiliser dans une situation différente de celle d’apprentissage.

C’est pour cela que l’une des stratégies possibles est de valider un item quand l’élève  a réussi de manière concluante deux évaluations, l’une dans la discipline d’apprentissage et l’autre en situation de transfert. (La situation de transfert nécessite un dispositif pédagogique spécifique et ne peut être assimilée à une évaluation conjointe dans une autre discipline)

C’est la stratégie qui nous semble la plus pertinente, parce qu’elle permet d’échapper aux “usines à cases” et qu’elle oriente naturellement les équipes vers le travail interdisciplinaire et la discussion pédagogique.

Une autre stratégie possible consiste à définir un nombre de validations nécessaire pour considérer qu’un item est acquis. (2 ou 3) Se pose alors le problème du nombre d’évaluations proposées aux élèves pour leur permettre d’obtenir ces validations.

On peut aussi construire les compétences dans la durée et les valider chaque année en augmentant progressivement les niveaux d’exigence. On peut alors considérer qu’un item qui a été acquis 4 fois (ou 3 si l’on travaille par cycle) au cours de la scolarité est certifié lors de sa dernière validation en classe de 3ème

Il peut être judicieux d’adapter le type de validation au type de compétences, et de définir des stratégies différentes pour les compétences disciplinaires ou transversales, élémentaires ou complexes.

Il sera toujours temps d’affiner ces stratégies dans les années à venir. Ce qui compte, c’est de définir un mode d’emploi compris et accepté par tous.

Nous restons convaincus que la stratégie du transfert reste celle qui accompagnera le mieux les équipes dans le changement de pratiques et qui leur laissera le plus de liberté pour adapter leurs évaluations.

C’est une stratégie qui demande du temps de concertation.

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