Archive for ‘Tout ce qu’il faut savoir sur les compétences’

mars 20th, 2011

Comment articuler socle et programmes disciplinaires?

Les items du socle commun croisent les programmes disciplinaires selon différentes possibilités d’articulation
Nous avons remarqué que ces différentes possibilités dépendent des disciplines, mais aussi des items à l’intérieur d’une même discipline
L’idée à garder en tête est que le socle n’est pas l’intégralité du programme, mais constitue bien l’ensemble des ressources à faire obligatoirement acquérir à l’ensemble des élèves.

1) « Un mini-programme »
Dans certaines disciplines, les items du SC3 à évaluer correspondent à une partie du programme.  C’est le cas en mathématiques, ou en technologie
En classe de 5ème, en technologie, 18 items, sur les 45 items présents dans les programmes de technologie, sont à évaluer dans le cadre du socle commun, pour évaluer le macro-item de la compétence 3 concernant les objets techniques.

2) Deux niveaux d’exigence
Certaines disciplines retrouvent dans le socle commun la totalité de leur programme à évaluer. Or, comme le socle ne couvre pas l’ensemble des programmes, il faut obligatoirement faire cohabiter deux niveaux d’exigence différents .

Des supports différents
La différenciation des niveaux d’exigence peut se faire sur les supports d’analyse proposés aux élèves.
Par exemple, en français, pour évaluer l’item de compréhension de lecture, on peut proposer des textes de difficulté différentes , selon les difficultés des élèves.

Des critères de réussite différents
Pour évaluer un item du socle, on peut exiger moins d’éléments de réponse ou de précision que pour un item du programme.
Par exemple, en technologie, un schéma peut être plus ou moins précis, placer plus ou moins d’éléments, etc…

Une étude moins poussée d’objets ou de situations identiques
Les évaluations des items du socle se contentent des premières étapes de l’analyse d’une situation, alors que les programmes exigent une interprétation de ces situations. Cette différenciation des exigences est visible dans les libellés même d’un item commun.

mai 6th, 2010

Parcours différenciés

Chaque élève a un parcours d’apprentissage différent,  le socle permet à travers l’évaluation formative, de visualiser plus précisément le chemin de chacun.

La remédiation dans la classe ou lors d’un accompagnement éducatif   sera donc  plus personnalisée.

mai 4th, 2010

Pourquoi décliner une compétence en niveaux d'exigence?

L’évaluation par compétence est une évaluation formative.
L’élève va construire la plupart des compétences (surtout les complexes) dans la durée.
Décliner une compétence en niveaux d’exigence progressifs va permettre d’aider les élèves en difficulté, de repérer à quel niveau de complexité ils ont du mal à acquérir la compétence et empêcher la superposition de “couches d’échecs scolaires” qu’on ne réussit plus à traverser.
Cela permet à l’enseignant de se poser la question de ce qu’il cherche à faire acquérir et ce qu’il évalue.
Il faut en effet prendre garde de n‘évaluer que ce que l’on a enseigné.

avril 7th, 2010

Validations: une première étape de mise en place du socle

Pour le pilier 4 du socle, l’attestation du B2i ne peut être délivrée que si au moins deux disciplines figurent sur la feuille de position. Le B2i est acquis lorsque 80 % des items sont validés et qu’au moins la moitié des items de chacun des domaines est validée. (extrait BOEN n°42 du 16 novembre 2006)
Cette démarche de validation avait pour objectif  de ne pas associer exclusivement la validation du B2I aux apprentissages de la technologie.

On peut, dans un premier temps de mise en place du socle, s’appuyer sur le même mode de validation, pour les compétences transversales (piliers 1,  4, 6 et 7).

Mais il faut garder en tête que le socle vise une transversalité plus étendue, et qu’il s’agit de lier certains apprentissages méthodologiques les uns aux autres. Si l’on se contente à long terme de deux disciplines qui prennent en charge un pilier, on va évoluer vers une évaluation binaire de ces compétences, et non transversale.

On peut commencer comme cela, mais il faudra penser à ouvrir ces validations à l’ensemble des disciplines, pour construire un véritable apprentissage interdisciplinaire

avril 7th, 2010

Les problèmes soulevés par la validation

 

Un nombre type de validations pour l’acquisition d’une compétence

C’est ce que chacun espère.

C’est ce que nous essayons de faire.

C’est ce qui nous semble utopique et irréalisable

On peut, à la rigueur, essayer de classer les compétences selon des modes de validations qui se ressemblent, mais nous ne parvenons pas à définir de lois générales, à part:

  • Il faut traiter différemment les compétences élémentaires et les compétences complexes (leur distinction se justifie donc bien, tant au regard de l’évaluation que de la validation elle-même)
  • Une compétence élémentaire semble plus facile à considérer comme acquise et son acquisition peut reposer sur un nombre de validations prédéterminées
  • Une compétence complexe se construit dans la durée et demande un nombre varié d’évaluations pour considérer la compétence comme acquise.
  • L’idéal, pour considérer une compétence comme acquise, est de la valider une fois dans la discipline d’apprentissage et une fois en situation de transfert (dans une autre discipline, en projet interdisciplinaire). L’évaluation en situation de transfert peut s’envisager à partir du cycle central.  

 

Le problème de la transversalité

La transversalité, et le travail interdisciplinaire qui en découle, sont des constituantes majeures du socle commun.

Si on décide qu’une compétence est acquise en étant validée dans deux disciplines différentes, on perd la notion de transversalité pour entrer dans un système de validations binaire.

L’idée de départ du socle est bien de montrer aux élèves l’universalité de certaines compétences utilisées dans l’ensemble des disciplines, afin de donner une continuité dans les apprentissages.

Il faut s’assurer que l’ensemble des disciplines participe à la construction, l’évaluation ou la validation de l’ensemble des compétences des piliers transversaux (Piliers 1, 4, 6 et 7)

 

 

Un référentiel décliné sur les différents cycles de la scolarité au collège

Cette approche pédagogique semble essentielle pour construire les compétences dans la durée et pour organiser la remédiation des compétences lacunaires au fur et à mesure de la complexification des apprentissages

Nous pensons que si une compétence est validée une fois en 6ème, une fois lors du cycle central et une fois à la fin du palier 3, on peut considérer qu’elle est acquise, puisque les différentes étapes de sa construction le sont.

Mais il faut vérifier que ce ne soit pas la même discipline qui ait validé les 3 étapes, sinon, on perd complétement l’approche transversale. C’est ce qui risque de se passer pour le pilier 1, pour lequel la tentation est forte de déléguer la validation aux enseignants de français

 

 

La validation des piliers, à la fin du palier 3 (fin 3ème)

Il faut renseigner l’attestation officielle et décider de l’acquisition des domaines de compétences de chaque pilier.

Il faut définir un seuil pour lequel on accepte la validation de l’ensemble du pilier: on peut conserver 80% de compétences acquises, avec un minimum de 50% dan chaque sous-domaine.

 

Il faut éviter à tout prix qu’une seule discipline valide à elle-seule l’ensemble d’un pilier.


On peut décider d’un nombre minimal de disciplines qui participent à la validation d’un pilier, sachant qu’il est très constructif de travailler le plus possible en interdisciplinarité et que chaque discipline s’approprie, comme il le peut, les piliers transversaux.

mars 14th, 2010

les différents types de compétences

Le socle commun comporte différents types de compétences: certaines sont élémentaires, d’autres complexes. Cette distinction est importante pour construire leur apprentissage et surtout évaluer leur acquisition.

On trouve également des micro-compétences
Une compétence, quelle qu’elle soit, est toujours la combinaison de plusieurs processus d’analyse et d’action.
Une micro-compétence est une compétence-outil: Elle n’a pas d’utilité seule. Elle relève de l’automatisme.
Une compétence élémentaire est une combinaison de micro-compétences et constitue les ressources que l’élève va acquérir au fil de sa formation
Une compétence complexe s’évalue dans une situation-problème à résoudre, une situation de transfert. Elle nécessite la mobilisation de diverses compétences-ressources que l’élève possède et qu’il doit mobiliser pour accomplir cette tâche complexe.
La compétence complexe ne relève jamais de l’automatisme. Même quand un élève la maîtrise, il lui faudra toujours faire l’effort de la remobiliser pour chaque nouvelle situation.

février 11th, 2010

Le niveau d’exigence minimum d’une compétence

Dans la majorité des collèges, le niveau d’exigence d’une compétence est induit par la maturité des élèves et par le libellé de la compétence elle-même. Malgré la disparité des publics, on peut donc croire à une égalité des attentes face au socle commun.

janvier 10th, 2010

La présentation des 7 piliers ou compétences générales

Ce sont les compétences générales, ou piliers, qui sont une somme de connaissances, de capacités et d’attitudes attendues pour tous les élèves à la fin de la scolarité obligatoire.

Pilier 1: Maîtrise de la langue française
On considère la langue française en tant qu’outil de communication. Il s’agit de faire acquérir aux élèves les compétences minimales pour savoir lire, écrire et s’exprimer à l’oral, et ce dans la perspective de pouvoir se débrouiller ans leur future vie d’adulte.

Pilier 2: la pratique d’une langue vivante étrangère
Niveau A2: Il s’agit du minimum pour comprendre, communiquer et s’exprimer dans une langue étrangère

Pilier 3: les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique
Il s’agit de vérifier que les élèves possèdent les éléments de base de mathématiques et des autres matières du pôle scientifique afin qu’ils puissent construire les rudiments d’une démarche d’investigation scientifique et d’une culture scientifique et technologique indispensable pour comprendre le monde qui nous entoure.

Pilier 4: La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication
Ce sont des compétences qui attestent d’une maîtrise raisonnée des technologies de l’informatique et de l’internet, ainsi que des valeurs de respect du travail d’autrui et de protection de sa propre vie.

Pilier 5: La culture humaniste
C’est une spécificité française par rapport aux livrets de compétences des autres pays européens.
Il s’agit de compétences littéraires, artistiques et d’histoire-géographie témoignant de la construction d’une culture humaniste.
C’est un pilier qui permet de donner du sens à la culture et aux différents courants artistiques qui traversent l’histoire, notamment à travers les compétences interdisciplinaires d’histoire des arts.
C’est un pilier exigent

Pilier 6: Les compétences sociales et civiques
Il s’agit des compétences à acquérir pour devenir un élève et un citoyen conscient et respectueux des règles qui régissent la vie en société

Pilier 7: L’autonomie et l’initiative.
C’est la plus grande innovation de ce socle.
Il s’agit d’apprendre à l’élève à devenir autonome, à prendre des initiatives et à devenir acteur de ses apprentissages et de son parcours de formation. Ce pilier est amené à se développer et à prendre de l’importance, notamment si on le croise avec les compétences du parcours de découverte des métiers et des formations (PDMF)

décembre 20th, 2009

Tâche complexe

Une tâche est complexe si elle combine des éléments que l’élève connait, qu’il maîtrise, qu’il a déjà utilisé plusieurs fois mais de façon séparée, dans un autre ordre ou dans un autre contexte.